L'agglomération de Saint-Girons
(évolution démographique)

Depuis une trentaine d'années, l'espace urbanisé de Saint-Girons ne se limite plus à la seule commune de St-Girons, mais s'étend également sur des communes voisines, elles-mêmes parfois situées dans un canton voisin, celui de Saint-Lizier. L'évolution n'a rien d'original et correspond à ce qu'on rencontre partout dans notre monde urbanisé. Elle est la conséquence du développement de l'automobile, qui a poussé à la séparation entre le lieu de travail et le lieu de vie, qui a favorisé l'implantation de services loin du centre ville. Ainsi l'hôpital a quitté le vieux St-Girons pour s'installer dans la commune de Saint Lizier. Diverses entrprises commerciales se sont également installées sur Saint-Lizier et Lorp, avant même la construction, récente d'une Zone Industrielle sur le territoire de cette dernière commune.

Mais quelles sont les communes à rattacher à cet espace ?
De Lorp (Sentaraille) à Eycheil, en passant par St-Lizier et St-Girons, le tissu urbanisé est continu. Ces 4 communes forment le coeur de l'agglomération.
Mais d'autres communes sont proches de cette agglomération, distantes de quelques km seulement, et ont une population qui, pour l'essentiel, travaille sur l'agglomération. Il peut donc être intéressant de suivre aussi l'évolution de ces communes.
Le graphique débute en 1804, avec le début de la série statistique, mais il faut reconnaître que parler d'une agglomération regroupant ces différentes communes ne prend de sens qu'à partir de 1970 . 

Aucune des 3 autres communes n'a jamais atteint le seuil statistique de la ville (2000 habitants). Cependant, étant donné son histoire et sa fonction religieuse passée avec les bâtiments qui l'accompagnent, St-Lizier prend des airs de petite ville, tandis que des industries papetières sy installent sur les bords du Salat.. La population y tourne entre 1000 et 1500, avec des hauts et des bas, jusqu'en 1940, puis augmente pour atteindre les 1851 en 1982. 

Lorp suit un peu le même ryhme, à un niveau moitié moins important (de 500 à 700 jusqu'en 1940 et une progression jusqu'à 1092 en 1990). 

Quant à Eycheil où apparaît l'industrie papetière vers 1875, la population ouvrière y a toujours été importante au point que, exception faite de quelques chutes démographiques passagères, la population y a été en croissance constante, bien que très modérée, jusqu'en 1975. 

St-Girons a toujours représenté l'essentiel de cette population, 4000 des 6000 habitants en 1804 ; près de 8000 sur 11500 au moment de la croissance maximum, en 1975.
Les 3 autres communes ont toujours représenté entre 25 et 40 %  de l'ensemble. Reste que, contrairement à ce qu'on pourrait attendre, la part des petites communes dans l'ensemble était plus fort au XIX° siècle qu'au XX° .
En fait, on y constate que, sur le bassin de Saint-Girons, le chef-lieu a bénéficié de l'essentiel de la faible croissance démographique des années 1850-1950.  Les autres communes ont subi l'évolution des communes rurales, atténuée par la proximité du centre. 

De 1954 à 82, la croissance a été plus importante autant dans le chef-lieu que dans les 3 communes voisines dont la part dans l'ensemble remonte du minimum (25 %) vers 35 % .
 

 


 
 
 
Dans ces communes, situées à moins de 10 Km de St-Girons, l'évolution est très contrastée sur les 50 dernières années.
St-Lizier et Lorp-Sentaraille ont la plus forte croissance, plus tardive pour Lorp, mais qui se maintient quand st-Lizier chute en 1990.
montjoie, Caumont et Gajan participent, faiblement et tardivement à la croissance.
Lescure et Rimont, plus éloignés de Saint-Girons, ont réussi à enrayer leur déclin à partir de 1975. 

Lacourt et Moulis sont en chute régulière, ainsi que, à un degré moindre, Eycheil. 

Politiques municipales, construction de lotissements, fermetures de sites industriels ou diminution d'effectifs, meilleure implantation sur les voies de communication, territoires plus ensoleillés ? 
Tous ces facteurs ont  joué pour expliquer les contrastes d'évolution.