C'est ce spectacle, visible depuis la mer, qui aurait incité les Grecs à donner son nom à cette chaîne de montagne. Pyren, c'est le feu, la montagne qui brûle.
C'est encore le cas, en saison sèche d'hiver, en janvier-février
essentiellement.
Aujourd'hui, c'est un mode d'entretien (critiqué) des pâturages
envahis par les broussailles. Mais le feu s'étend parfois au delà
des pâturages et brûle des plantations de sapins.
Dans le passé, le feu fut, pour le Pyrénéen en
général et le Couseranais en particulier, un moyen de lutter
contre la forêt, de la défricher, de la faire reculer, un
moyen de gestion de l'espace.
Mais dans les périodes (en particulier au XIX° siècle)
qui virent l'administration forestière restreindre les droits des
usagers sur l'espace forestier et montagnard, le feu fut, pour les Couseranais,
un moyen de lutte contre l'autorité, un moyen de résistance
contre l'intrusion d'un pouvoir étranger.