L'extension progressive de la ville de Saint Girons
Implantée initialement sur la rive droite du Salat, la ville, apparue au début du XII° siècle, a connu une phase d'expansion importante lors de la création au XIII° siècle du quartier de Villefranche sur la rive gauche du Salat. Par la suite, et pendant de longs siècles, la superficie de la ville ne bouge plus guère. L'espace urbain, construit de part et d'autre du Salat, est délimité par des murailles. A l'intérieur, les jardins sont nombreux, mais le bâti se densifie progressivement.
 
 
 
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Dans ces vieux quartiers du centre, les rues sont étroites, parfois très étroites. Le soleil n'entre guère. Aujourd'hui, les façades sont jointives, mais derrière les maisons, les espaces verts privés sont importants.
Quand les murailles sont détruites à la fin du XVIII° s., l'espace ainsi gagné est transformé en boulevards sur la rive droite, en large rue (rue de Villefranche) sur la rive gauche.

Le XIX° siècle et la première moitié du XX° siècle voient l'extension des constructions au delà de ces anciennes fortifications. Des dates gravées sur des linteaux de portes le confirment. Dès 1828, sont construites des maisons aux façades  assez semblables au début de la rue Galliéni, c'est à dire juste au-delà de la limite sud-ouest du quartier Villefranche). Les maisons sur les axes vers Foix et St-Lizier se construisent à la même époque. Elles présentent toutes des caractéristiques assez proches. Il s'agit de maisons de deux à trois étages, aux larges façades, avec des encadrements de portes et fenêtres construits en pierre grise du pays (du calcaire dolomitique abondant dans le lit du Salat à St-Girons même)

C'est aussi l'époque où arrive le chemin de fer. Remontant le Salat sur la rive gauche, il arrive de l'axe Toulouse-Bayonne. Mais St-Girons n'est pas un terminus sur la ligne. La gare redistribue, toujours par la voie ferrée, son trafic vers Foix, vers Castillon (par un tramway), tandis qu'une liaison sur le Haut-Salat est réalisée (et envisagée avec l'Espagne).
Les lignes qui sont alors construites délimitent l'espace urbanisé vers 1930. La gare est implantée en 1866 au nord de la ville, au nord du confluent du Lez, ce qui permet en outre de laisser le gros du trafic (la liaison avec Toulouse) en dehors de l'espace urbanisé.
La ligne vers Foix (sur laquelle se branche la ligne vers le Haut-Salat), construite vers 1900, contourne la ville par l'ouest, le sud et l'est, ce qui permettra , vers 1970 (alors que le trafic vers Foix aura été abandonné depuis longtemps) de récupérer l'emprise au sol des lignes pour aménager des boulevards périphériques pour la circulation automobile et le tracé routier actuel Toulouse-Foix emprunte le tracé ferroviaire pour la traversée de St-Girons.
A partir des années 1950, l'expansion urbaine se fait au delà de la ceinture ferroviaire avec
- la poursuite de l'aménagement du quartier du Luc avec la construction du bâtiment de l'actuel Lycée Professionnel Bergès et la poursuite de l'implantation d'équipements sportifs (stades, piscine, gymnase)
- l'aménagement du quartier d'Aulot, vaste espace plat au sud de la ville, équipé d'un réseau de rues pour recevoir des maisons individuelles de part et d'autre d'un espace à usage collectif : Lycée-Collège du Couserans construit vers 1960, stades, ateliers municipaux et pompiers aménagés vers 1980 ;
- la construction de HLM vers 1960, en bordure du Lez, à l'ouest de la ville, à Sierres, près de l'usine à papier de Lédar ;
- la construction de pavillons sur la terrasse ensoleillée de Ledar, au dessus de la route de Castillon, le faubourg de Lédar ;
- des constructions spontanées sur le versant ensoleillé de Pégoumas, à l'est de la ville ;
- la construction de pavillons et d'équipements collectifs (Lycée Professionnel Camel, Gendarmerie, stades) dans la plaine d'Eycheil (années 80) ;
- l'aménagement de lotissements sur une terrasse qui domine le Salat de 30 m, à Beauregard, à l'ouest de la ville dans les années 80 ;
 
 
 
1 : Quartier du Luc 
2 : Quartier d'Aulot 
3 : HLM de Sierres 
4 : Haut Lédar 
5 : La Ravaste - Pégoumas 
6 : la Plaine d'Eycheil 
7 : Beauregard
Mais depuis les années 80, sinon même avant, l'extension de la ville ne se limite plus au territoire de la commune de St-Girons. De plus en plus les communes voisines, Eycheil, St-Lizier, Lorp, voire plus loin, Caumont, Moulis et Lacourt participent à l'urbanisation de l'agglomération de St-Girons. Et cela d'autant plus que les activités elles-mêmes se sont déplacées de St-Girons vers les communes de la périphérie où se trouvaient les espaces disponibles pour accueillir les infrastructures importantes liées aux activités actuelles. La zone hospitalière est sur St-Lizier, les zones commerciales, artisanales, industrielles sont de plus en plus sur St-Lizier, Lorp, voire Caumont.
 

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